jeudi 13 mars 2014

Développement durable, image de marque et valeur ajoutée.


Comme mentionné dans le billet de mon collègue Maxence, le coût des logos des plus grandes entreprises peuvent diverger considérablement. N’est-il pas possible de se questionner sur les risques auxquels certaines compagnies font face considérant le secteur dans lequel celles-ci oeuvrent? Évidemment, des entreprises qui font face à de grands risques environnementaux qui peuvent augmenter les externalités affectant la société et l’environnement, peuvent justifier un fort investissement dans l’élaboration d’un logo afin de supporter une forte image de marque.
Comme plusieurs auteurs l’ont mentionné[1] dans leurs recherches, l’importance d’intégrer les pratiques « vertes » à travers tous les niveaux d’intégration de la chaîne de valeur est considérée afin d’améliorer son image de marque globale et sa performance durable. Ainsi, il est important de comprendre que l’élaboration d’un logo est primordial, qu’elle favorise la première impression par les consommateurs, mais que les entreprises doivent aller au delà de l’effet du « green-washing » et adopter concrètement l’image qu’ils veulent propager via leur logo.

En somme, qu’on parle de développement durable ou de réputation, il est pertinent de considérer l’impact d’une marque comme le fait Interbrand, cette agence qui a tenté de démystifié l’image de marque, de légitimité son appellation et en considérant des milliers de marques comme des actifs de l’entreprise à travers plusieurs méthodes de calculs[2]. Ainsi, un actif intangible peut créer  bien de la valeur ajoutée dans une organisation et c’est pour cette raison, que des évaluations justes, pertinentes et réalistes se doivent d’être considérées pour ainsi situer pertinemment la valeur d’un actif intangible qui peut être facilement corrélé à la performance de l'entreprise. Par contre, les multiples facteurs contingents tels l’environnement externe, le secteur et les pressions des parties prenantes sont mis d’avant plan lorsqu’on discute d’image de marque, de performance et de développement durable.


[1] (Ambec et Lanoie 2008, Caron et Al 2007, Laosirihongthong et Al 2013, Parmigiani et Al 2011)

4 commentaires:

  1. Considérant le fait que nous sommes maintenant dans une société qui comprend de plus en plus les enjeux ainsi que les impacts reliés à l’environnement, il est clair qu’une entreprise, qui est en mesure d’intégrer la notion de développement durable dans son image de marque, réussira à créer davantage de valeur. Les multiples pressions venant des parties prenantes telles que les consommateurs, les divers organismes, les gouvernements, les actionnaires, etc., font en sortes que le fait de les considérer amènera sans aucun doute des retombées positives. De plus, il arrive également que l’intégration de la notion d’environnement procure un avantage concurrentiel pour une organisation. En terminant, il est très bien d’introduire des pratiques «vertes» à l’intérieur de la chaîne de valeur, mais encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle. Il ne faut pas oublier de considérer le rapport coût-bénéfice avant de se lancer dans de gros investissements qui ne créeront peut-être pas la valeur ajoutée escomptée. Ceci étant dit, je crois tout de même que dans la majorité des cas, une organisation se verra gagnante lorsque viendra le temps d’intégrer l’environnement à son image de marque.

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    1. En effet Alexandre il est souvent plus efficient d'introduire des considérations vertes au sein d'une organisation. Merci pour tes commentaires constructifs et en ce qui attrait à la chaîne de valeur, il est évident que les coûts ne doivent pas dépasser les avantages futurs, par contre il est démontré dans plusieurs études que lorsque considéré dès les premières phases du développement d'un produit, c'est très payant.

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  2. Pour ma part je dirai, que le développement d’une image de marque par une entreprise en matière de développement durable est aussi important et regorge deux avantages principaux à mon avis. Le bien être de la population et la recherche du profit des entreprises. Mais vu que le concept ainsi que le bien fondé du développement durable n’est pas encore cerné dans tous les pays du monde, constitue d’une part un frein et un grand risque que les certaines entreprises « courageuses » prennent pour se lancer dans la promotion de leur image de marque. Et comme le dit un adage « qui ne risque rien n’a rien ». Il va falloir encore plus du temps pour contourner les facteurs contingents qui restent encore aujourd’hui ignorant aux nombreux avantages en matière de développement durable

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  3. J'ajouterais que le développement durable regorge de plusieurs aspects positifs, comme tu l'a mentionné, l'aspect social et économique en fait partie, mais l'aspect environnemental est la base de ces considérations et il ne faut dans aucun cas négligé celui-ci. Il reste à ce moment, encore beaucoup de travail et de concepts à éclairer, mais je suis persuadée que le développement durable d'ici 10 ans, fera partie des pratiques comme le concept de la qualité l'est aujourd'hui.

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